«Génération précaire»
Marlen Schmidli - Par le passé, le diplôme d’une Haute Ecole était le sésame pour un emploi bien rémunéré et une belle carrière. Les temps ont bien changé...Claudia* a brillamment terminé ses études de géographie en automne. Depuis, elle recherche un emploi mais a perdu tout espoir d...
Claudia* a brillamment terminé ses études de géographie en automne. Depuis, elle recherche un emploi mais a perdu tout espoir de trouver un poste dans son domaine. Les seuls qu’elle ait trouvés sont des stages, soit payés au salaire minimum, soit bénévoles et gratuits! Il s’agit visiblement d’oublier une rémunération des plus modestes pour se concentrer sur l’expérience apportée par le stage, indispensable pour la carrière ultérieure.
Une main d’oeuvre pas chère et très qualifiée
Cette pratique est de plus en plus courante chez les employeurs, surtout envers les jeunes diplômés. Il suffit de regarder les agences de placement pour les étudiants: la majorité des postes proposés aux jeunes diplômés sont des stages! Ce faisant, l’employeur embauche une main d’oeuvre très qualifiée à bas coût et le jeune diplômé accepte, sachant que des stages feront toujours bonne figure sur son CV. Néanmoins les chances d’évoluer vers un emploi fixe restent minces, tandis que celles d’entrer dans un engrenage de stages à répétition sont énormes! Le terme «génération précaire» est devenu monnaie courante et révèle bien un malaise de notre époque. Les employeurs se paient le luxe de choisir et les étudiants n’ont plus qu’à prendre ce qui leur est proposé. Il faut en outre préciser que tout le monde ne peut pas se permettre de faire un stage sous-payé.
L’expérience prime sur l’argent – Du moins pendant les études
Les différences existant entre les cursus d’études sont gigantesques. Alors que par exemple la conjoncture actuelle profite aux étudiants en économie et en informatique, elle laisse sur le carreau les sociologues ou les spécialistes en sciences humaines. Les congrès pour les jeunes diplômés s’adressent principalement aux économistes et semblent ignorer tous les autres. Il ne te reste plus qu’à accepter la donne: accumule les expériences nécessaires pendant tes études. Accepte si possible les postes et les stages qui mettent ton CV en valeur. Tu construiras ainsi un tremplin qui augmentera tes chances d’obtenir un emploi fixe à la fin de tes études. Claudia* en a fait l’expérience: si les emplois de bureau ou d’intérim qu’elle a pu trouver rapportent, ils n’intéressent en revanche aucun employeur.
Trouve des postes à mi-temps,
des stages et des postes
pour jeunes diplômés sur
www.students.ch/jobs
*Le nom a été changé
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