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Partir en échange, une expérience à vivre!

31.07.2008 um 20:23

Ayant réalisé un échange à Montréal l’année dernière, je ne peux que confirmer tout ce qui se dit de positif sur le fait de partir étudier à l’étranger et à quel point on en ressort changé et plus mature. Il est évident qu’au début, nous balançons entre la peur et l’excitation de découvrir cet inconnu qui va devenir notre quotidien pendant un ou deux semestres. Cependant, une fois arrivés, nous nous sentons très vite chez nous et profitons alors au maximum de ces moments privilégiés qui font que l’échange est une expérience inoubliable.

Lorsque je faisais partie de l’Aiesec, l'Association Internationale d'Étudiants en Sciences Économiques et Commerciales, une présentation avait été faite pour nous montrer, entre autres, l’état d’esprit, de façon standardisée, que peut avoir une personne qui part seule à l’étranger, que ce soit en stage ou en échange. Un graphique avait été présenté et m’a marquée, car c’est à peu près ce que j’ai vécu lorsque je suis partie à Montréal. De plus, je pense que c’est aussi le cas pour la plupart des gens.

Le graphique que j’ai reproduit ci-dessus est à peu près celui qui nous avait été montré. L’axe vertical représente notre bonheur, notre état d’esprit, comment nous nous sentons. Celui qui est horizontal indique le temps qui passe. Ainsi, en premier lieu, nous avons un niveau de bonheur plutôt constant en ce qui concerne notre vie quotidienne. Puis, dès que la décision de partir est prise et concrète, nous commençons, en général, à éprouver un certain stress, d’une manière importante ou non suivant le caractère de la personne, d’où la diminution du graphique. Cette période un peu basse m’a personnellement été assez difficile, car je n’avais pas beaucoup voyagé auparavant et n’étais encore jamais sortie du continent Européen. En outre, vivant toujours chez mes parents, devenir soudainement et totalement indépendante dans un pays étranger où je ne connaissais encore personne me rendait un peu anxieuse. L’arrivée à destination peut également être assez rude et, durant la période d’adaptation, nous pouvons nous sentir plus ou moins seuls. Heureusement, cela passe très rapidement et, lors de la fin de notre échange, cette petite baisse de motivation nous apparaît alors tout à fait anodine.

Nous pouvons voir, qu’une fois nos petites angoisses et notre temps d’adaptation passés, le graphique remonte soudainement très vite pour rester élevé durant tout le temps de l’échange. C'est d'ailleurs le niveau le plus haut atteint par le graphique, car la meilleure période et celle dont on se souviendra toute notre vie est justement celle-ci. En effet, c’est à ce moment-là que nous nous faisons des amis venant de tous horizons et avec qui on crée un lien très fort. Ce lien est d’autant plus important que chacun est loin de chez soi et a besoin de se refaire un cocon sécurisant qu’il possédait dans son pays grâce à sa famille et ses amis. De plus, les expériences que l’on vit tous ensemble lorsque l’on est à l’étranger nous marquent beaucoup plus et, par conséquent, nous rapprochent également. Et lorsque je parle d’expériences, il s’agit bien sûr des nombreuses fêtes qui sont organisées, mais aussi des voyages et de l'enrichissement personnel par rapport aux différentes cultures que l’on rencontre. Tout cela nous apporte une plus grande ouverture d’esprit en fin de compte et aiguise d’autant plus notre curiosité envers le monde qui nous entoure. C’est un peu une sorte de découverte de soi, on se rend compte que l’on est capable de vivre tout seul dans un endroit inconnu jusqu’alors. On se redéfinit en se confrontant à des personnalités nouvelles et l’on apprend beaucoup plus de choses que s’il l’on était resté chez soi.

Bien entendu, les cours ne sont pas à oublier. Il y a des examens à passer et il serait dommage de les rater pour faute de manque de travail. Seulement, d’après mon expérience, il est tout à fait possible de passer un échange de rêve à profiter de chaque précieux instant à l’étranger tout en gardant un minimum de temps pour travailler et pouvoir valider ses cours. D’ailleurs, depuis mon retour, lorsque je parle de mon année à Montréal, j’emploie plus souvent le terme de vacances pour la désigner que celui d’année d’étude. Cela ne m'a pas empêchée de passer mon année pour autant et c’est d'ailleurs le cas pour la plupart des gens que j’ai connus là-bas.

Cela étant dit, il est donc plus que logique que lorsque l’on revient chez soi, que l’on retrouve son ancien traintrain quotidien et que l’on se rend compte que peu de choses ont changé en notre absence, notre moral soit en baisse. Pour moi cela a été d'autant plus pénible que je suis retournée habiter chez mes parents. La dernière descente du graphique représente très bien cette nostalgie, et cette dernière peut durer plus ou moins longtemps suivant notre sensibilité. Cependant, s’il n’y avait pas cette petite tristesse due au retour, cela signifierait que nous n’avons pas vécu quelque chose de très exceptionnel et ce serait dommage. En outre, nous retrouvons toute notre famille et nos amis qui nous ont tout de même beaucoup manqué, ce qui nous aide à nous remotiver et à retrouver notre « niveau de bonheur » d’avant, tout en gardant en tête ce moment de rêve qu’est l’échange. Personnellement, je suis à nouveau très contente d’être en Suisse, mais je ne pense pas oublier de sitôt tous les merveilleux moments passés à Montréal.

Ainsi, pour conclure, je dirai que l’échange est parfois un choix un peu effrayant, mais que l’on ne regrette jamais. Il est évident que cela nous enrichit beaucoup d’aller étudier dans une autre université au niveau strictement scolaire, néanmoins je pense que l’expérience humaine qui en découle est d’autant plus importante pour notre développement personnel. Alors n’hésitez pas à partir!

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