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18. Novembre 2008, 21:03 Culture

Un Musée des Beaux-Arts à Bellerive?

Catherine Muller - Vous ne pouvez pas l’avoir oublié, le dimanche 30 novembre… on vote ! Les objets de votations sont nombreux, complexes, et déterminants pour notre avenir. Il y a les votations fédérales : imprescrabilité des actes de pornographie enfantine, pour un âge de de l’AVS ...



Vous ne pouvez pas l’avoir oublié, le dimanche 30 novembre… on vote ! Les objets de votations sont nombreux, complexes, et déterminants pour notre avenir. Il y a les votations fédérales : imprescrabilité des actes de pornographie enfantine, pour un âge de de l’AVS flexible, modifications de la loi sur les stupéfiants… soit un total de cinq votations fédérales. Mais comme un système fédéral connaît des disparités de cantons en cantons, il est vrai que les vaudois auront une lourde tâche dimanche prochain. Voter pour ou contre l’intediction de fumer dans le lieux publics, statuer sur le contre-projet de cette inititative, et déterminer si oui ou non ils approuvent une demande de crédit d’étude relative au développement du projet de construction d’un nouveau bâtiement pour le Musée cantonal des Beaux-Arts, qui se situerait à Bellerive.

L’éventuelle construction d’un tel musée à un tel endroit fait jaser de tous bord sur l’échiquier politique vaudois. Comment se postionner face à ce qu’on peut entendre de toutes parts ? Il faut d’abord éclaircir un point principal : nous ne votons pas pour ou contre la construction d’un musée sur les rives de l’arc lémanique. Non, nous votons pour qu’une demande de crédit d’étude (de 390'000 francs) soit menée sur le projet de cette construction. Ce crédit, approuvé par le Grand Conseil a fait l’objet d’un réferendum qui a abouti.

Pour ou contre le débat fait rage. Les opposants se distinguent en deux grandes catégories : ceux qui s’opposent à un musée d’art où et quel qu’il soit, contestant ainsi le soutien financier accordé à la culture en général, et ceux, peut-être plus nombreux, qui s’opposent à la construction d’un tel musée à cet endroit là-. En effet beaucoup s’opposent à son implantation au bord du lac : pour des raisons esthtétiques, écologiques, et pour son éloignement du centre ville. Ces arguments sont compréhensibles.

Les «pro-musée », extrêmement médiatisés ces derniers temps, mettent quant à eux en avant les avantages culturels, éducatifs et touristiques qu’une telle plateforme culturelle pourrait apporter à la ville de Lausanne. L’argument clé porte sur l’indispensabilité d’un Musée cantonal des Beaux-Arts pour la sauvegarde du patrimoine pictural suisse. En effet, près de 8000 tableaux seraient entreposés au Palais de Rumine (actuel Musée cantonal des Beaux-Arts) attendant des infrastructures adéquates pour leur exposition. Le site de Bellerive est revendiqué comme un choix audacieux, surtout depuis la mise en marche du M2 qui permet de relier Ouchy au centre ville en quelques minutes à peine. Les partisans du musée voient ainsi une manière de rapprocher le « Lausanne d’en-haut » et le « Lausanne d’en-bas », en ne cantonnant plus le bord du lac uniquement à la piscine et à la promenade sur les quais, mais en créant ainsi une dynamique commune.

Pour ceux et celles, certainement nombreux, qui ne savent encore comment se positionner face au problème, sachez qu’une conférence sera donnée à l’Université de Lausanne jeudi 20 novembre à midi et quart, salle 122 du bâtiment Internet. Le débat tournera autour de la question « Un Musée des Beaux-Arts à Bellerive ? », question discutée entre Philippe Kaenel (Maître d’enseignement et de recherche en histoire de l’art) et Graziella Schaller (conseillère communale libérale à Lausanne).

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