Students.ch meets Neverfall @ Balélec Festival
Justine Ciana - Il est Vingt-deux heures lorsque je m’apprête à rencontrer les cinq membres du groupe Neverfall. Balelec a ouvert ses portes depuis deux heures et le site ne désempli pas. Une averse évitée, une grande affluence, de jolies têtes d’affiches, le plus grand festival estudi...
Students : Vous allez publier une démo de quatre titres à télécharger sur votre site internet, pouvez-vous nous parler de ce nouveau projet ?
Léonard : Ce sont quatre titres de nos compositions dont on est très fier. Il n’y a pas de sortie officielle puisque c’est une démo à but de promotion. Damien : Il faut préciser que nous avons le projet de sortir un premier album l’année prochaine. Cette démo est donc la première pierre à l’édifice.
Students : Vous nommez votre style musical, « le power vintage rock n’ roll », qu’est ce que ça signifie ?
Damien : C’est un concept, on a choisi ce terme là parce qu’on trouvait que c’était drôle.Léonard : Mais surtout, le terme « vintage » est venu parce qu’on travaille sur de vieux instruments et « Power » c’est parce qu’on joue un rock assez puissant. Laurent : Il est vrai que c’était difficile de trouver un nom qui corresponde vraiment à notre identité et on s’est aperçu que cette définition là était la plus adaptée.
Students : Vous êtes inspirés principalement par le rock des années 70. Qu’est-ce que vous appréciez chez des artistes tels que ZZ Top, AC DC ou encore les Rolling Stones ?Leonard : La simplicité, l’efficacité, le côté épuré, et puis le groove qu’ils dégagent. Laurent : Le son très pur sans trop d’effets, très vintage, avec des emplis à lampe, de beaux instruments et tout cela sans trop d’effets.
Students : Jouez-vous avec un orgue Hammond pour retrouver le son de ces années-là ?
Léonard : Effectivement, on a la chance de pouvoir jouer avec un vrai orgue Hammond ce qui donne un grain particulier à notre musique. C’est un instrument que l’on utilise plus beaucoup tout simplement parce qu’il est très lourd à transporter (Rires) mais c’est vraiment un instrument noble et fascinant.
Students : En cinq d’existence, vous avez déjà donné plus de trente concerts. L’univers du festival c’est différent ?
Laurent : C’est vrai le public n’est pas forcément venu pour nous écouter donc c’est une chance pour nous de se faire voir, mais c’est aussi la possibilité de croiser d’autres groupes, de créer des contacts, et d’avoir accès à d’autres styles musicaux. Damien : En festival, le public, et les musiciens, ont la possibilité de s’ouvrir à différents univers musicaux et je trouve que ce mélange de styles est extrêmement intéressant.
Students : Ce soir, y’a t’il des groupes que vous avez envie d’aller voir ?
Léonard : Oui, par exemple Grand Mother’s Funck avec lequel on a déjà joué.Damien : En ce qui me concerne, j’ai souvent entendu parler d’Assassin et je suis ravie de pouvoir aller les entendre ce soir.
Students : Comment vous gérer le stress avant un concert ?
Léonard: C’est une question d’état d’esprit mais c’est vrai que ça se passe toujours différemment d’un concert à l’autre. Laurent : À vrai dire ce n’est pas forcément de jouer qui est stressant mais plutôt le contexte avant le concert. Toutes les contraintes extérieures sont stressantes : amener le matériel, faire le Sound check rapidement… Finalement quand on joue on se sent bien, on a juste du plaisir et on oublie le stress dès la première chanson.
Students : Justement la scène, c’est l’endroit où vous vous épanouissez ?
Damien: Oui c’est vraiment notre force, on est un groupe de live. Laurent : Quand on enregistre nos chansons on essaie de retranscrire le son du direct, en enlevant les effets pour retrouver l’émotion des concerts. C’est vraiment sur scène qu’on se sent le mieux.
Avant de partir, je leur fais remarquer que nous sommes un soir de pleine lune. Je leur demande si ils pensent que cela va avoir une bonne influence sur le concert. Un débat insolite est lancé. Les avis sont tranchés. L’interview se termine dans le rire et la bonne humeur.