12. Juin 2009, 23:26 Concert Music Festivals

__Vendredi 5 Juin__

Peter Doherty ou le génie raté.
Prenez une scène sous un chapiteau, mettez deux milles personnes. Chaque une spéculant sur la venue ou la non-venue de M. Pete-R Doherty.Rajoutez sur la dite scène, un drapeau du Royaume-Uni, une cannette de coca, une bouteille de whisky et pour relever le tout une guitare sèche ainsi qu’un amplificateur. Laissez reposer quelques minutes et amenez le très attendu M. Rédemption, pour ensuite observer le résultat.Vous verrez alors une foule hésitante, se balançant d’un pied à l’autre, mais jamais vraiment convaincue. Si vous promenez vos yeux horizontalement d’un extrême à l’autre du chapiteau, alors vous observerez des phénomènes rares, ce sont quelques groupies dispersées par-ci, par-là, ainsi qu’une poignée de rebelles sans cause, celles-là bradant des pancartes « WE LOVE PETE », ceux-ci expirant des grosses bouffées de fumée accompagnées par des mouvements nonchalants de têtes de droite à gauche et d’en haut en bas.Tout ceci vous amènera à la conclusion que Peter Doherty a un effet incommensurable, lorsqu’il est absent, car s’étant fait arrêter pour des restes d’héroïne au fond de ces poches, que lorsqu’il est bien présent, amorphe et donnant une performance digne d’un artiste de deuxième classe.Et peut-être vous direz vous, que les vœux non réalisés restent désirés et que ceux réalisés sombrent dans les oubliettes… Peter Doherty remontera-t-il la pente ? Sur la base de cette expérience déjà oubliée, il restera probablement un raté.

__Keziah Jones ou le malade éternel.__

La Déception était grande !… Keziah Jones nous a déçus, non pas par sa prestation artistique, mais car Students.ch devait avoir un entretien avec le nigérian manipulateur de styles.Mr. Jones se sentait faible et avait un début de grippe vers 18h, heure à laquelle l’interview ainsi que toute sa promotion était censée être faite.Ne vous inquiétez pas chers students, car la frustration n’a pas duré.Il a suffit qu’il débarqué sur la scène, habillé d’un ensemble africain qui ne va qu’à lui…Les sons du dernier album (Nigerian Wood), comme My Kinda girl ou encore Long distance love ont confirmé le succès de cet artiste découvert dans les métros de Paris. Les titres des anciens albums tels que « Black Orpheus » et « Blufunk is a fact » ne nous lasseront jamais.Le show était agrémenté par un déhanchement plein de groove et de funk produit tranquillement par Mr. Jones. Le public a eu le privilège de découvrir un torse nu taillé avec la plus grande précision, un véritable plaisir pour les femmes qui étaient en extase, et un véritable calvert pour les messieurs qui ont abusé de la bière durant les cinq dernières années.Le détail à ne pas oublier est le temps orageux qui faisait rage à Neuchâtel, un vent qui ne vous donne aucune envie de vous mettre torse nu, Keziah Jones n’a cependant pas appris qu’il faut se couvrir quand le vent souffle. Etonnés qu’il soit malade ?

__Samedi 6 Juin__

Grand Corps Malade ou Charles Baudelaire ?

C’est une question de débat. Pour certains individus, progressistes, qui aiment l’art contemporain, la voix de Fabian (trouver le nom de famille) n’est que l’instrument pour exprimer des textes poétiques modernes. Ces poésies mieux connues sous la dénomination Slam font donc de Grand Corps Malade un poète. Pour d’autres individus, conservateurs, qui ne lisent que des textes de Charles ou d’Honoré la plume de Fabian est du niveau d’un sportif raté et pseudo illétré, elle ne mérite donc pas le qualificatif de poétique, Grand Corps Malade serait donc qu’un autre de ces banlieusards de Saint-Denis qui essai de s’en sortir en escroquant le public.Mais qu’en a pensé le public du Festi’Neuch ?Une voix grave, sûre et mélodique accompagnée d’un clavier d’une guitare et d’une batterie a su transporter le Chapiteau du Festi’Neuch dans une autre dimension, l’ambiance y était souvent électrique. Parfois le silence frappait le public, c’était d’une manière violente mais maitrisée qui permettait à chacun de reprendre son souffle avant de replonger dans un autre voyage et repartir dans une nouvelle galaxie.Nous savons maintenant quels individus composaient le public de Festi’Neuch samedi soir.

Raphael, celui qui ne voulait pas repartir sur sa caravane !
Raphael n’était-il pas un artiste toujours pressé de quitter le navire ? Un show de 45 minutes top chrono, aussitôt arrivé, aussitôt partit ?, Du moins c’est ce qui raisonnait dans le chapiteau samedi soir au Festi’neuch avant une performance qui, étonnement, a plus que satisfait le public neuchâtelois.Rares sont les artistes qui savent réunir un public d’un tel niveau d’hétérogénéité : De la mamie, qui pense que le garçon est un poète dans l’âme car il sait citer Rimbaud et sait écrire ses propres textes ; en passant par le papa qui accompagne sa petite fille au concert car au fond de lui, quelque chose vibre lorsque Raphael chante Schengen ; pour arriver aux jeunes adolescentes prématurées qui pensent déjà avoir vécu tout ce que la vie peut leur offrir. Tous venus pour écouter aussi bien le répertoire connu, que pour découvrir les nouvelles compositions en live. Le concert a tellement plû qu’un rappel de l’artiste a été fait ! Raphael l’avait programmé? Peut-être, mais ce qui est sûr c’est que le public l’a tellement acclamé que la satisfaction pouvait se ressentir à mille lieux ! On comprend facilement pourquoi Raphael ne voulait pas repartir et a encore fait durer le plaisir…