Students @ Paléo 22.07
Nevena Puljic - Une soirée menacée par la pluie. Les bottes en caoutchouc sont à tous les pieds et pourtant…Pourtant rien du tout. Les nuages contournent la plaine de l’Asse qui reste sèche, archi-sèche. Miraculé le Paléo ? 19h00. On commence la soirée avec les allumés de Ghinzu et ...
19h00. On commence la soirée avec les allumés de Ghinzu et leur concert mémorable. Pas un groupe formaté, pas de « The » dans le nom, pas d’indie-rock à toutes ses sauces avec le groupe belge. Leur musique ? Du « rock glamour », des expérimentations musicales, des touches classiques parfois. Une merveille. Un son hors du commun pour des membres qui le sont tout autant. Sérieux à certains moments, totalement déjantés à d’autres. La foule quant à elle ne semble pas au rendez-vous. Un show presque intimiste sur la grande scène. Inimaginable. Les absents ont toujours tort et ces derniers ont, malheureusement, raté un grand moment musical. Quant aux autres, à vos disquaires !
20h00. Peter Von Poehl, sa gueule d’ange et sa pop mélodieuse a conquis avec peine les festivaliers. Les premières chansons seront dénuées d’énergie et le spectacle battra de l’aile. Toutefois, s’en rendant compte, le suédois entame des airs plus rythmés et cette fois-ci convainc davantage. Le garçon communique même en français. Quoi de mieux pour se mettre les festivaliers du Paléo dans la poche ?
21h15. Franz Ferdinand. On savoure ensuite un spectacle sans grande surprise. Mais les fans sont aux anges. Alex Kaprano tient à son rôle de showman comme à la prunelle de ses yeux. Plus rien à prouver ou presque pour le groupe écossais. Un melting-pot de leurs trois albums riche en rythmes et en guitares. Ainsi, malgré la prévisibilité du show, ce fut une heure de grand spectacle.
23h45. The Prodigy. On attendait un grand moment, du jamais vu, du scandale, du très sale. Ce fut finalement au dessous de nos espérances et, à l’exception d’un « fuck you Switzerland » auquel le public a répondu par des cris enthousiastes, aucun événement majeur à signaler. Oui, ils ont hurlé, sauté, fait sauter, enflammé parfois avec des tubes retentissants tels que « Smack my bitch up » ou « Firestarter » mais pour un groupe aussi délirant, on en demandait plus. Dommage.
00h45. The Tings Tings clôturent cette journée. La sensation electro-pop du moment n’a sans conteste aucun problème à faire danser le public. Une chanteuse survoltée, un batteur habité, des mélodies entraînantes. Que demande le peuple ? Un moment agréable.
En même temps, The Black Box Revelation fut une grande « révélation » justement. Enthousiasmant un public rock averti, le duo ne nécessite qu’une guitare et une batterie pour électriser le club Tent. Ils feront très certainement beaucoup parler d’eux.
En conclusion, du rock, du rock et encore du rock cuisiné à des sauces différentes certes mais du rock toujours. Une soirée peut-être pas riche en émotions mais en tripes, en riffs et en énergie certainement.