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9. Novembre 2009, 13:57 Infos Campus

Comment choisir son domaine d’études ?

students Redaktion - En suivant tout simplement ses propres intérêts ? Ou plutôt selon ses capacités ? Pourquoi pas alors en fonction de ses aspirations professionnelles, de façon à avoir de bonnes chances sur le marché du travail ? Ou encore pour élargir ses horizons aussi longtemps que p...

En suivant tout simplement ses propres intérêts ? Ou plutôt selon ses capacités ? Pourquoi pas alors en fonction de ses aspirations professionnelles, de façon à avoir de bonnes chances sur le marché du travail ? Ou encore pour élargir ses horizons aussi longtemps que possible?

À ne pas négliger non plus l’intérêt de nature pratique à avoir dans le futur un revenu financier élevé, et le rêve (plus ou moins enfui) de participer activement à l’amélioration de la société ; et le besoin, plus ou moins fort, de pouvoir garder une petite activité rémunérée à côté des études et de pouvoir suivre par la suite une formation complémentaire. Et que dire, enfin, de la reconnaissance sociale réservée à qui se rend utile, et de la reconnaissance familiale qui soulage, qui suit les traditions ?

Tels sont, dans l’ordre, les critères pris en compte par les jeunes. Mais y a-t-il vraiment un ordre dans la tête des jeunes qui, pour la première fois, se lancent dans cette grande aventure que sont les études ? Oui , selon les statistiques issues du « Choix des domaines d'études et des hautes écoles », dans la série « Statistique de la Suisse » publiée par l'OFS (Office Fédéral de la Statistique).

Mais ces mêmes tableaux de chiffres nous disent aussi une chose douloureuse pour les oreilles: elles font ressortir un grand cliché, à savoir celui du jeune aisé qui sans aucune hésitation suit la tradition familiale en choisissant uniquement des facultés « réputées » (telles Médecine ou HEC), sans évidemment se soucier de la possibilité de travailler à côté subvenir ainsi à ses besoins. A l’opposé, l’étudiant, enfant de parents plus modestes en argent et en instruction se contenterait des facultés « plus aisées et moins utiles » (Sciences Humaines et Sociales, Lettres, etc.), et doit travailler dur pour financer ses études, au détriment de sa vie sociale.

Ceci est évidemment faux, injuste et irréel. Des statistiques seules ne suffisent pas à exprimer la complexité du monde estudiantin. Oui, car c’est bien d’un monde dont on parle, rempli de choix, d’espoirs et de déceptions. Et de gens complexes ! Dont ni le statut social ni les ambitions ne parviennent à décrire. Un monde, donc, où les possibilités sont infiniment nombreuses et où il se révèle désuet de classer et cataloguer.

Et dans ce monde, les futurs étudiants doivent tenir compte également de plusieurs autres critères : la réputation de l’école et de la formation, la qualité des cours, les coûts, la langue d’enseignement et le lieu géographique.Autre influence ? Les choix académiques de l’entourage, élément mis en dernière position par les statistiques mais qui peut tout de même jouer un rôle déterminant dans la motivation.

Attention malgré tout, cette arme peut s’avérer à double tranchant. L’imitation permettra d’être intégré dès le début dans une classe ou une ville et la motivation est plus grande de donner le meilleur. Par contre, il y aura moins de raison de se lier avec d'autres jeunes : risque de renfermement amical surtout, mais éducatif aussi. Notamment en ce qui concerne les langues. Cela n’est pas seulement valable pour les étudiants non francophones (en parlant de la Suisse Romande). Les francophones aussi pourraient profiter de l’interaction avec des étudiants d’ailleurs et ainsi améliorer leurs connaissances linguistiques.

En effet, il ne faut pas ignorer que, en raison des très nombreuses possibilités offertes par les plans d’études d’aujourd’hui, il n’est pas si rare de se retrouver à douter de son premier choix. Il faut alors tout bien pondérer avant d’envisager un changement d’orientation.

Et il n’y a pas meilleure façon, une fois entrés dans la vie universitaire, qu’être en contact avec des gens de différentes facultés, qui ont fait leurs choix à leur façon, mais dont les intérêts sont communs.

Voilà donc pourquoi les associations peuvent s’avérer être un point de repère important. On se dit : ‘Si cette personne a les mêmes rêves, les mêmes ambitions que moi, il a certainement choisi une voie qui l’y amène, alors pourquoi celle-ci ne pourrait aussi être mienne ?’. Entre anciens copains, malheureusement, un mécanisme beaucoup plus simple entre souvent en jeu: soit on n’a pas les mêmes intérêts, et alors on ne tient pas compte du choix de l’autre, soit on a les mêmes intérêts et alors on suivra le même chemin.

En dernier lieu, les activités des associations estudiantines permettent de garder un œil non seulement sur les événements dans le campus, mais aussi en dehors. On peut effectivement profiter de son statut de membre pour entrer en contact avec d’autres associations dont font partie des gens entrés, déjà, dans le ‘vrai monde’. Il y a la possibilité de participer avec eux à des manifestations réunissant des non-étudiants, et, par leur intermédiaire, on peut même trouver des petits emplois auprès de (petites) entreprises actives dans le même domaine.

Ces expériences permettent aux étudiants d’une haute école ayant passé de longues années sur les bancs d’école à s’imaginer dans le monde du travail. Et cette image de nous-mêmes dans un futur plus ou moins proche nous soutient dans le choix de notre voie.

Ecrit par: Sofia Marazzi

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