25. Mars 2010, 14:04 Infos Campus

Entreprendre des études: choix crucial de nos jours. Selon beaucoup d’entre nous, une charge de travail importante ne laissant parfois que peu de temps libre. Pourtant, lorsqu’une passion dévorante entre en jeu, ce stéréotype passe à la trappe. Quelques étudiants d’hier et d’aujourd’hui ont réussi le pari, diplôme en poche ou sur le chemin, de percer dans un tout autre domaine. Ces derniers nous livrent leur expé­rience et révèlent à demi-mot la recette de ce succès enviable…et envié.

NAJA VIBES

Pourquoi avez-vous choisi ces études ?

Chacun de nous a choisi ses études selon ses intérêts personnels. De la géo à l'économie, en passant par la psycho, la musicologie et l'énergie solaire...Certains de nous ont choisi une filière en rapport avec la musique. La musicologie ou HEC (pour l'aspect business) par exemple. Toutefois, cela ne nous empêche pas de tous découvrir ces aspects, à coté des études.

Comment avez-vous financévos études ?

On a la chance d'être en Suisse et d'avoir un système d'éducation de bonne qualité et bon marché! Avec des petits jobs, l'aide de nos parents et les bourses, on s'en sort assez bien.

Y’a-t-il, selon vous, un manque dans le choix universitaire ?

Une filière universitaire que vous aimeriez voir introduite?Tout ce qui concerne le milieu artistique n'est pas assez développé en Suisse. Que ce soit au niveau de la performance, des technologies ou des marchés artistiques, un enseignement au niveau universitaire dans ces domaines, comme aux USA ou en Angleterre, ne peut être que bénéfique pour le marché artistique et pour la culture.

Profitez-vous de vos études dans votre vie rofessionnelle/artistique ? Qu’est-ce que cela vous apporte?

Nous ne vivons pas encore de la musique. Nos études sont encore séparées de notre activité musicale. Toutefois, on ne pourrait faire l'un sans l'autre et les deux nous permettent d'acquérir une vue plus large du monde qui nous entoure.

TAKE ME HOME

Pourquoi avez-vous choisi ces études?

Claude (Guitare/Chant): Vivre de la musique n’est pas facile en Suisse, il faut donc faire une formation permettant d’assurer ses arrières en fonction de ses motivations. Personnellement, je fais un diplôme de technicien ES en Microtechniqueà mi-temps. Cela me laisse du temps pour la musique. Pat (Basse/Chœurs): J’ai fréquenté l’Uni en Systèmes d’information par intérêt. Ayant décidé de vivre de ma passion, je fais actuellement un master en «Pop Music» à Berne. Alex (Batterie/Chœurs): Voulant intégrer rapidement le monde professionnel, j'ai fait un CFC d’employéde commerce.

Comment avez-vous financé vos études ?

Claude: Pour ma part, mes parents financent mes études. Par ailleurs, nous avons tous des activités annexes nous permettant de survivre !

Alex: Il y a aussi les revenus liésaux concerts : une autre source definancement. Notre album «Please!» (sortie automne 09) devrait nousrapporter un peu d'argent. Notre objectif à moyen terme est depouvoir vivre de notre passion !

Y’a-t-il, selon vous, un manque dans le choix universitaire ?

Une filière universitaire quevous aimeriez voir introduite?Pat: Il y a une carence dans le domaine des musiques actuelles en Suisse romande. Certaines HES ou Universités alémaniques tentent de combler l'offre. Alex: Lors de notre passage auMontreux Jazz Festival 09, nous avons assisté au concert de la promotion Pop de l’Université des Arts de Zürich. Ce type d'opportunité n'existe pas pour les Romands.

Profitez-vous de vos étudesdans votre vie professionnelle/artistique ? Qu’est-ce que cela vous apporte?

Claude: Non pas directement. Pour l’instant, mes études me permettront de gagner ma vie avant de pouvoir le faire grâce à la musique.

Pat: Mon master en S.I me permet d'assurer la logistique administrative du groupe. Mes études à Berne, quant à elles, m'ont donné desconnaissances en business musical. Alex: Cela m’a apporté la discipline et l’organisation, mais l’importantc’est de faire ses preuves musicales. Les échanges avec le public valenttoutes les formations du monde !