Into the Wild

A peine installé dans votre fauteuil, vous avalez des kilomètres de paysages montagneux à couper le souffle. Alex, un jeune homme à l’esprit littéraire, décide de tout planter pour se lancer dans la plus grande aventure de sa vie. Se targuant de pouvoir se détacher complètement du matérialisme et des rapports humains, notre héros arpente les Etats-Unis, pour se rendre à son but ultime qui est l’Alaska.

Avec son diplôme universitaire en poche, sans un sou, laissant famille et amis dans l’incompréhension de son absence, Alex part à la rencontre de nouveaux horizons et fait la connaissance de plusieurs personnages. Parmi eux un couple de hippies lui apprenant l’amour parental, une adolescente lui offrant l’amour juvénile et un vieil homme lui ouvrant les yeux sur l’amour divin et la sagesse. Durant son périple, qui n’est pas sans rappeler Le Zahir de Coelho, Alex apprend à assumer sa nouvelle indépendance et à vivre seul dans la nature. Guidé par un esprit fougueux et aventurier il n’hésite pas à enfreindre les lois, voyager clandestinement et à marcher des jours entiers pour atteindre son but.

Tout juste équipé d’un fusil, de bottes et de ses auteurs de prédilection, il travail aux champs, dans un Burger King ou vend des livres pour subvenir à ses besoins et s’assurer un logis jusqu’au jour où, après une longue préparation physique et mentale, il se lance dans sa conquête de l’Alaska. Il y trouve un bus qui l’abritera durant l’hiver et où il commencera sa quête spirituelle du bonheur. Certain de pouvoir l’atteindre dans la solitude, Alex s’obstine à vouloir vivre de la chasse et de la cueillette sans l’aide de personne jusqu’au jour où il commet une erreur fatale. Faute d’attention, le jeune homme ingère une plante venimeuse et attend sa mort dans d’atroces souffrances. Face à son erreur, il prend conscience de la petitesse de son existence et de l’impossibilité de l’homme à se mesurer à une force immensément plus grande que lui : la nature. Ses derniers jours lui apprennent que ce n’est pas la société qu’il fuyait, ni ses parents mais lui-même. Il comprend que l’amour est la clef du fonctionnement du monde et écrit, entre les lignes de Tolstoï, que le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. Succombant à une mort absurde pour certains, elle est, à mon avis, la mort convenant le mieux à son désir de connivence avec la nature. Il a voulu se jeter corps et âme dans cette dernière et elle a finit par l’avoir entièrement

Into the Wild est une perle de sagesse à qui sait interpréter les signes. Ce film a reçu les nominations du meilleur acteur, meilleure chanson originale et du meilleur scénario. Que ce soit pour admirer les paysages, apprécier la tournure parfois surprenante de l’aventure du héros ou seulement pour succomber au charme de l’acteur, ce film est la scène d’émotions diverses et de paroles profondes. On en ressort plein.

écrit par Denise Chatangy