6. Novembre 2010, 23:44 Concert Music

Joe Cocker, une des légendes du Rock’n’Roll était en concert à l’Arena de Genève, mercredi soir dernier. Pendant près d’une heure et demi, l’anglais nous a plongé dans une ambiance nostalgique. Avant, c’est le groupe biennois Pegasus qui a créé la surprise et réveillé l’Arena avec sa pop-rock aux arrières plan de rock’n’roll. Comme à son habitude, students.ch était dans la salle et vous a rapporté quelques mots et impressions sur la soirée.

18h30, la nuit à peine tombée et quelques personnes se pressent devant l’Arena. A l’intérieur, les couples se dirigent gentiment vers leur place, les amis se retrouvent, évoquent le bon vieux temps, on peut apercevoir quelques enfants, tout excités à l’idée de voir leur premier concert. Vers 20h00, les lumières s’éteignent. La salle s’excite à l’idée de voir la légende arriver sur scène. A la place, c’est un jeune suisse-allemand qui prend le micro et qui nous annonce la première partie, les biennois de Pegasus. On sent alors un sentiment de crainte se faufiler dans la salle. Espérons que le groupe soit bon et digne de jouer avant Joe Cocker. Quatre bonhommes arrivent sur scène. Les premières mesures raisonnent. Les premières chansons passent. Au final, on ne se lasse pas de Peagasus. Pleins d’énergie et d’humour, le groupe donne envie de les écouter. Leur musique, sonnant tantôt franchement pop-rock, tantôt comme le rock des années 60 et 70, est fraiche et teinté d’un retour aux sources que les fans du genre apprécieront. Puis, le groupe termine son set. La lumière se rallume. Les techniciens s’animent. Place à celui qu’on est tous venus voir. Joe Cocker.

Le changement de matériel fini, l’Arena s’éteint à nouveau. On voit apparaître une vidéo, projetée sur le mur de la scène. Joe Cocker se prépare devant un miroir et se dirige vers la scène. La caméra le suit dans les couloirs du backstage. Son groupe précède son entrée sur scène. Vêtu d’un smoking noir, Joe Cocker salut la salle. Le concert peut commencer. En réalisant que l’anglais a déjà 66 ans, on aurait pu pensé qu’il a perdu tout son mordant. Mais non, Joe Cocker est bel et bien toujours en forme. La force de l’âge est certes passée par là, mais n’a en rien touché sa gestuelle si particulière et sa voix si transperçante. C’est ainsi que pendant tout le concert, la légende du rock n’a pu s’empêcher de mimer les instruments qui l’accompagnaient. Ses gestes, précis et passionnés, ont renforcé l’émotion jaillissant parfois de sa voix. Et les moments d’émotions ne se sont pas fait rares. Ce sera néanmoins « You are so beautiful » et « N’oubliez jamais » qui resteront dans notre esprit. Du côté du répertoire, Joe Cocker n’a pas commis de faux pas. Que se soient avec des titres tirés de son dernier album (« Hard Knocks ») ou de ses plus grands hits (« Unchain my heart », « You Can Leave Your Hat On » ou encore « With a Little Help From My Friend »), l’anglais n’a pas déçu. Impressionnant, généreux (il est revenu sur scène pour deux rappels) et parfois agissant de manière très drôle (on ne citera que le fait que Joe Cocker a sauté et a fait le signe de la paix à plusieurs reprises durant le concert), on ne regrettera qu’une chose ; Joe Cocker n’est pas très communicatif avec son public. Mise à part un bonsoir, la présentation du groupe et un au revoir, Mr. Cocker ne s’est pas une seule fois adressé au public. Tout était peut-être dans la musique, comme ses remerciements. Car oui, c’est avec « Thankful » (traduction : reconnaissant) que Joe Cocker a terminé son concert et, par la même occasion, son escapade genevoise.

Et on vous laisse avec un des plus beaux moments de la soirée. Joe Cocker - « N’oubliez jamais »