25. Juillet 2011, 00:00 Concert Music Festivals Soirée

C’est Yael Naim qui a été la première à ouvrir la série des trois spectacles de la Grande Scène. A entendre ses deux derniers albums, « Yael Naim » et « She was a boy », on a l’image d’une fille très simple et de nature posée. Et c’est tout ce qu’elle est. Mais simple et posée ne veut pas, dans ce cas là, dire fade et statique sur scène. Ce petit brin de femme donne au public une énergie remarquable. Même si le public du Paléo n’a pas toujours été réceptif, Yael a donné sans retenu. La barrière de la langue ne dérange pas non plus la jeune femme. Franco-israélienne originaire de Tunisie, Yael Naim chante en anglais, français et hébreu. Sur « Paris », elle nous raconte son retour à Paris, quelques temps après avoir effectué son service militaire en Israël. Elle annonce le morceau avec humour, nous disant qu’elle va nous raconter son histoire parisienne en hébreux et qu’on ne risque que de comprendre des « rr » et « kha ». Mais peu importe, Yael, sa guitare et sa voix douce suffisent. Peu avant la fin de son set, Yael Naim nous prouve qu’elle n’a peur de rien. Elle et son groupe se lancent dans une reprise du plus célèbre des titres du groupe Nirvana. Vous l’aurez deviné, il s’agit de « Smell Like Ten Spirit ». Dur, dur de passer derrière le souvenir des maitres du grunge. Mais la franco-israélienne d’origine tunisienne s’en est plutôt bien sortie. Le fond dur du morceau était présent, mais les arrangements de cette reprise étaient parsemés de douceur. Aspect qui, contrebalançant avec la noirceur du morceau, lui a redonné une autre vie. Après ce voyage dans l’histoire du rock américain, Yael Naim a clôturé son concert avec le titre qui l’a fait connaître. « New Soul », la la la la et Yael Naim s’en va vers de nouvelles aventures.

Peu après, c’est le duo Cocoon qui s’est installé sous le chapiteau. Leur pop/folk frenchie à la sauce anglophone a ravit le public du Paléo. Ici encore, la douceur était au rendez-vous. Après leur reprise de l’anglaise Estelle, « American Boy », le duo a gentiment terminé son set sur le morceau qui les a fait connaître, « Chupee ». Avant de quitter la scène, le duo a insisté pour prendre une photo avec le public. Belle manière de remercier le Paléo. Pendant ce temps là, la jeune Camélia Jordana osait la reprise a cappella de « Back to Black » d’Amy Winehouse.

Pour faire perdurer la tradition de l’humoriste invité, le 36ème Paléo Festival de Nyon a reçu le franco-marocain Jamel Debbouze. Après sept ans d’absence des scènes (ce qui ne l’a pas empêché de travailler sur divers film et projets), Jamel est de retour avec son nouveau spectacle : « TOUT sur Jamel ». Pendant une heure et demi, il nous livre ses confidences sur sa vie, le Jamel Comedy Club, son mariage avec la journaliste française Mélissa Theuriau et toutes les aventures qu’un mariage mixte peut impliquer. Le tout saupoudré d’un humour bien « à la Jamel » et d’interaction avec le public. Tout comme Cocoon, Jamel Debbouze demande au public de lui accorder une photo souvenir avant de s’en aller.

Après ce moment de rire, students.ch en a profité pour s’éclipser. Alors que le feu d’artifice illuminait le ciel, l’équipe est peu à peu rentrée à la maison pour préparer de nouvelles aventures.