Le Caprices Festival, de retour !
Anaelle Morf - La neuvième édition du Caprices Festival, qui a ouvert ses portes hier soir, mercredi 11 avril à Crans-Montana, a pu accueillir une foule de festivaliers prêt à faire la fête et à vivre une ambiance unique.
La soirée a bien commencé au Chapiteau, avec le groupe biennois Pegasus (finaliste du New Talent Contest 2010), venant tout juste de sortir leur 3ème album nommé «Human Technology». Ces jeunes suisses ont pu interpréter leurs chansons avec beaucoup d’énergie et montrer que leur musique n’était pas que de la simple pop, mais qu’elle avait des teints parfois folk, r’n’b et dance. Ils nous ont même fait une reprise spéciale du grand tube du moment de Lana del Rey «Video Games» qui a envouté le public. Le concert se termina bien évidemment avec le premier single de leur dernier album «Rise up», chanson que tout le monde attendait. Ce fut ensuite au tour du célèbre britannique Charlie Winston de présenter son second album «Running Still». Le Chapiteau était rempli à ras-bord avec des gens de toutes générations. Le hobo bohème était sur scène totalement dans son élément. Il fit ces grands tubes funky «Like a hobo», «In your hands» mais aussi des sons parfois mélancolique, psychédélique et surtout expérimental. Il nouait expérience et jeux de scènes. Il était très expressif, grimaçait et jouait avec une espèce de loupe géante qui lui grossissait la tête, lui donnant l’impression d’avoir un tout petit corps. C’est petit à petit qu’on a pris goût à ce nouveau Charlie Winston, plus déjanté que jamais. Il y eut même un moment où ses musiciens et lui s’amusèrent à faire du jukebox funky et délirant. Bref, ce bel anglais a su montré qu’il était musicalement très talentueux et qu’il était loin d’avoir fini de nous surprendre. La soirée au Chapiteau se termina avec le groupe tant attendu afrojazz funk, Earth, Wind & Fire Experience feat Al McKay. C’est fou de se dire qu’après 40 ans d’expérience musicale et d’albums sortis, le groupe originaire de Chicago puisse encore avoir autant de talent et d'énergie sur scène. Ces musiciens virtuoses nous ont entrainé dans une funk qu’on pourrait qualifier comme symphonique et les voix des chanteurs étaient remarquables, d’autant plus que leur capacité vocale couvraient plusieurs octaves. Les fans étaient alors plus que satisfaits, et n’arrêtaient pas de danser sur les grands tubes historiques comme «September», «Boogie Wonderland» et pleins d’autres. Ils ont totalement fait groover le chapiteau!
Du coté du Barakazik, une salle au style plus intime et underground, c’est le groupe suisse The Raveners qui commença à jouer. La belle chanteuse montra qu’elle en avait de la voix. A 23.00 c’est le groupe The Mondrians, né à Monthey en 2005, qui arbora un style très british avec des sons ressemblants aux Arctic Monkeys, Joy Division et Sex Pistols. Malgré le fait que Charlie Winston chantait au même temps qu’eux, ils essayaient de maintenir le spectacle en communiquant avec le public.Et c’est plus tard que Explosion de caca débarqua sur scène avec des costumes totalement excentriques. L’ambiance était très présente, les gens riaient et chantaient ces chansons rock/metal délirants, et jouaient avec du papier de toilette (oui, c’est vrai). Il est ironique de voir que le fils d’Henry Dès détourne des cantines d’enfants et musiques de dessins animés alors que son père a bercé notre enfance...
Au Club, on remarqua particulièrement le talentueux Louca, à peine âgé de 22 ans sur les platines. Sur scène avec des percussionnistes et VJ qui accompagnait sa musique d’une installation visuelle, il prouva dans ce premier live que c’était que le début. Tout jeune, ayant déjà tant parcouru musicalement, après avoir étudié à Paris et à Londres, il est en train de créer son propre label «Fancy Frogs». C’était d’ailleurs au bar des artistes au Caprices qu’il s’était fait remarqué il y a quelques années... Dommage pour ceux qui l’ont loupé, mais ne vous inquiétez pas, de lui, vous allez en entendre parler.. ! Après c'est le fameux John Digweed qui a enflammé le club et fait place au grand Carl Cox, que les festivaliers dansèrent jusqu’au bout de la nuit, aux rythmes de ce légendaire DJ britannique qui mit comme d’habitude, une ambiance de folie dans au festival.
Ce premier soir a surpris nombreux d’entre-nous et on se réjouit déjà de ces prochains soirs remplis de surprises musicales et de coup de coeur.. Le soleil revient, on vous attend!
Clarissa Emery et Anaelle Morf