Melody Gardot et Anastacia au Montreux Jazz
Sophia Bischoff - Mardi 10 juillet, les vocalistes ont révélé tout leur talent au Montreux Jazz Festival. Retour sur une soirée où les voix sont sorties du lot.
Alors qu’en première partie de soirée Nick Waterhouse faisait la part belle à l’âge d’or du rythm’n’blues à l’Auditorium Stravinski, Gilberto Gill fêtait son 70ème anniversaire au Miles Davis Hall. A cette occasion il a présenté « Viramundo », un concert plein de vie tiré d’un documentaire racontant le péril du maître de la musique brésilienne dans l’Hémisphère Sud. Une jolie balade musicale emprunte de douceur. Mais, même si la qualité musicale des deux concerts masculins de la soirée était belle, ce sont les femmes qui ont été les plus impressionnantes.
Auditorium Stravinski
La première femme à avoir impressionné le public montreusiens est la chanteuse et beatboxeuse Butterscotch. En incluant l’une des disciplines de la culture hip-hop à ses influences jazz et classiques, elle a créé un univers surprenant. Pour les détenteurs de billets de concert du Festival, n’hésitez pas à aller prêter une oreille au Funky Claude’s Lounge. La musicienne participe régulièrement aux jams d’après concert.
Après la découverte de Butterscotch et Nick Waterhouse, l’Auditorium Stravinksi a accueillit sa tête d’affiche de la soirée ; Anastacia. Pendant un (trop) court concert d’une heure, la chanteuse nous a prouvé qu’elle n’a presque rien perdu de son légendaire coffre et de son timbre vocale si particulier. Très communicative sur scène, Anastacia raconte ses anecdotes et blagues au grand bonheur (ou pas) de son public. Elle nous prouve à plusieurs reprises qu’au niveau vocal, son talent est resté intact (ou presque). Elle enchaine ses plus grands hits, n’hésitant pas à les revisiter. Sur les premières mesures de « Not That Kind » elle a comme seul soutient les vocalises de ses choristes et du beatbox, offrant ainsi une des rares touches d’imprévisibilités du concert. La fin de son concert approche et Anastacia se lance dans l’exercice de la reprise. C’est la version Broken Down d’Alicia Keys du célèbre « Empire State of Mind » qu’elle a choisi. La chanteuse relève le défit et prouve qu’elle maitrise autre chose que son propre répertoire. Son coffre et son timbre raisonnent sans faille dans l’Auditorium. Le seul moment où l’on ressentira une baisse de maitrise vocale sera sur les dernières mesures de « One Day In Your Life » où elle ne tentera pas l’envolée vocale que l’on avait l’habitude d’entendre back in the days. La fin du concert est là, Anastacia annonce qu’elle va jouer son dernier titre. Sans surprises, c’est le morceau qui l’a révélé, « I’m Outta Love », qui est choisi pour clôturer sa performance. Le public danse, se rappelle de cette jeunesse où la musique d’Anastacia était composée uniquement de hits. Le titre se termine, les lumières s’éteignent. L’audience en redemande mais la chanteuse ne fera pas de rappel. Les retrouvailles se termineront donc sous les hués d’un Auditorium Stravinski resté sur sa faim.
Miles Davis Hall
Changement de salle et changement d’ambiance pour accueillir la troisième vocaliste qui a fait frissonner Montreux, Melody Gardot. Ambiance feutrée et sexy, douceur, subtilité et précision. Voilà les quelques mots qui pourraient décrire au mieux le concert de cette chanteuse de talent. Des murmures qui survolent les notes caressées par les musiciens. Une légère voix au timbre feutré qui danse avec la mélodie, l’abandonnant souvent pour des escapades scatées. Sur disque, Melody Gardot sonne parfois comme une parmi tant d’autres. En concert, son génie musical se révèle. Elle emprunte la sensualité des plus grandes divas du jazz et la présente d’une légèreté et d'une facilité déconcertante. Dans l’intimité de sa musique, elle voyage d’un hommage à Nina Simone à un jazz latin envoutant. L’intimité de sa performance intrigue, fascine, ravit l’auditeur. « Will You Comfort Me » dévoile le visage blues et sexy de Melody Gardot. Là où d’autres doivent se dénuder pour séduire, il suffit à Gardot de susurrer cette mélodie qui lui va si bien. L’heure de la fin approche. Après une salve d’applaudissement, les lumières s’éteignent. Quelques acclamations plus tard, le rappel commence avec un sublime solo de contrebasse. Douceur, précision et arrières goûts d’effluves orientales sont au menu. Melody Gardot entame sa réinterprétation de « Summertime » dans lequel elle introduit quelques couplets de « Fever ». Le morceau est délicat, intime et groovy. Elle dédicace son dernier titre, « La Vie En Rose » à Piaget. Le scat a sa place dans cette subtile reprise. Melody Gardot quitte la scène accompagnée d’une standing ovation. Elle susurre quelques mots de « La Vie en Rose » à l’oreille de Claude Nobs et s’envole vers d’autres voyages.
Auditorium Stravinski
La première femme à avoir impressionné le public montreusiens est la chanteuse et beatboxeuse Butterscotch. En incluant l’une des disciplines de la culture hip-hop à ses influences jazz et classiques, elle a créé un univers surprenant. Pour les détenteurs de billets de concert du Festival, n’hésitez pas à aller prêter une oreille au Funky Claude’s Lounge. La musicienne participe régulièrement aux jams d’après concert.
Après la découverte de Butterscotch et Nick Waterhouse, l’Auditorium Stravinksi a accueillit sa tête d’affiche de la soirée ; Anastacia. Pendant un (trop) court concert d’une heure, la chanteuse nous a prouvé qu’elle n’a presque rien perdu de son légendaire coffre et de son timbre vocale si particulier. Très communicative sur scène, Anastacia raconte ses anecdotes et blagues au grand bonheur (ou pas) de son public. Elle nous prouve à plusieurs reprises qu’au niveau vocal, son talent est resté intact (ou presque). Elle enchaine ses plus grands hits, n’hésitant pas à les revisiter. Sur les premières mesures de « Not That Kind » elle a comme seul soutient les vocalises de ses choristes et du beatbox, offrant ainsi une des rares touches d’imprévisibilités du concert. La fin de son concert approche et Anastacia se lance dans l’exercice de la reprise. C’est la version Broken Down d’Alicia Keys du célèbre « Empire State of Mind » qu’elle a choisi. La chanteuse relève le défit et prouve qu’elle maitrise autre chose que son propre répertoire. Son coffre et son timbre raisonnent sans faille dans l’Auditorium. Le seul moment où l’on ressentira une baisse de maitrise vocale sera sur les dernières mesures de « One Day In Your Life » où elle ne tentera pas l’envolée vocale que l’on avait l’habitude d’entendre back in the days. La fin du concert est là, Anastacia annonce qu’elle va jouer son dernier titre. Sans surprises, c’est le morceau qui l’a révélé, « I’m Outta Love », qui est choisi pour clôturer sa performance. Le public danse, se rappelle de cette jeunesse où la musique d’Anastacia était composée uniquement de hits. Le titre se termine, les lumières s’éteignent. L’audience en redemande mais la chanteuse ne fera pas de rappel. Les retrouvailles se termineront donc sous les hués d’un Auditorium Stravinski resté sur sa faim.
Miles Davis Hall
Changement de salle et changement d’ambiance pour accueillir la troisième vocaliste qui a fait frissonner Montreux, Melody Gardot. Ambiance feutrée et sexy, douceur, subtilité et précision. Voilà les quelques mots qui pourraient décrire au mieux le concert de cette chanteuse de talent. Des murmures qui survolent les notes caressées par les musiciens. Une légère voix au timbre feutré qui danse avec la mélodie, l’abandonnant souvent pour des escapades scatées. Sur disque, Melody Gardot sonne parfois comme une parmi tant d’autres. En concert, son génie musical se révèle. Elle emprunte la sensualité des plus grandes divas du jazz et la présente d’une légèreté et d'une facilité déconcertante. Dans l’intimité de sa musique, elle voyage d’un hommage à Nina Simone à un jazz latin envoutant. L’intimité de sa performance intrigue, fascine, ravit l’auditeur. « Will You Comfort Me » dévoile le visage blues et sexy de Melody Gardot. Là où d’autres doivent se dénuder pour séduire, il suffit à Gardot de susurrer cette mélodie qui lui va si bien. L’heure de la fin approche. Après une salve d’applaudissement, les lumières s’éteignent. Quelques acclamations plus tard, le rappel commence avec un sublime solo de contrebasse. Douceur, précision et arrières goûts d’effluves orientales sont au menu. Melody Gardot entame sa réinterprétation de « Summertime » dans lequel elle introduit quelques couplets de « Fever ». Le morceau est délicat, intime et groovy. Elle dédicace son dernier titre, « La Vie En Rose » à Piaget. Le scat a sa place dans cette subtile reprise. Melody Gardot quitte la scène accompagnée d’une standing ovation. Elle susurre quelques mots de « La Vie en Rose » à l’oreille de Claude Nobs et s’envole vers d’autres voyages.
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