7. Septembre 2012, 00:00
CD / Vinyl
Music
Joss Stone - « The Soul Session Vol. 2 »
Sophia Bischoff - Joss Stone renoue avec le passé et nous dévoile un sixième album studio, « The Soul Session Vol. 2 », au concept reflétant celui de ses débuts.
Le début des années 2000 a été marqué par la nouvelle arrivée de plusieurs musiciennes dont le succès reposait uniquement sur la qualité de leur performance vocale. Pendant une poignée d’année, on a vu des Norah Jones et des Alicia Keys fleurirent et changer la donne. Le physique n’a alors plus déterminé le nombre de vente. Seule la musique compte. Même si depuis le phénomène s’est quelque peu essoufflé, quelques figurent ont survécu et continuent de séduire par leurs intelligentes cascades vocales.
Performance vocale ne rime par nécessairement avec puissance vocale. Si certaines chanteuses tombent (trop) souvent dans le piège du « cri » pour tenter de prouver qu’elles savent chanter alors que le contraire est la vérité, d’autres maitrisent une performance vocale rimant avec délicatesse et puissance vocale. Au rayon des voix soul, une jeune anglaise à l’allure de hippie a réussi à dompter ces deux aspects. Depuis ses débuts, Joss Stone a envouté ses auditeurs par sa voix rauque, puissante et délicate à la fois. Alors seulement âgée de 16 ans, elle sort son premier album, « The Soul Session ». Pour ce premier essai, l’adolescente se prête au jeu des reprises et le remporte haut la main en offrant une palette de vie, d’émotions et de beauté vocale. Une petite dizaine d’années et quelques albums plus tard, Joss Stone renoue avec le concept de ses débuts et sort « The Soul Session Volume 2 ».
Les enregistrements et les performances du premier volume étaient dotés d’une telle qualité qu’il était difficile de ne pas appréhender un retour en « reprises ». Comment faire mieux – ou aussi bien – que le lead back « I Fell in Love With a Boy », l’émouvant « Victim of a Foolish Heart », le blues de « Dirty Man » ou le renversant « All The King’s Horses » ?
« The Soul Session Volume 2» commence avec une reprise de Labi Siffre, « I Got the... ». Dès les premières notes, Joss Stone nous révèle que – certes – elle se relance dans le défit des reprises mais qu’elle ne s’enferme pas dans la même ambiance. Sur ce premier titre, elle donne un brin d’intensité à une version originale où la voix était un instrument planant au-dessus des autres. La chanteuse ouvre le bal en s’affirmant bel et bien comme une vocaliste déroutante. Elle transforme un « (For God’s Sake) Give More Power to the People » de Chi Lites très posé en un manifeste où la puissance vocale utilisé ferait rougir Aretha Franklin. Un vrai délice ! Passé le détour dansant « peace & love » de « While You're Out Looking For Sugar », Joss nous emporte dans un brumeux « Sideway Shuffle » où la lointaine trompette semble nous tenir en haleine tel un charmeur de serpent. Une version moins entrainante que la version original de Linda Lewis mais tout aussi intéressante.
Même si elle suggère vouloir se détacher totalement de l’ambiance du Volume 1, Joss Stone renoue avec son ambiance sur quelques titres comme « I Don't Want To Be With Nobody But You », « The Love We Had (Stays On My Mind) » ou encore sur les refrains du très groovy « Stoned Out Of My Mind ». Néanmoins, elle contrebalance cette tendance en allant se réfugier dans des influences plus pop sur « Teardropshttp://www.votreurl.com/va/ici/| » et plus rock sur « The High Road ».
Les dernières minutes de « The Soul Session Volume 2» sont consacrées à une douceur nous permettant un retour à la réalité en légèreté après un voyage aux cascades vocales les plus déroutantes les unes que les autres. Avec « Pillow Talk », Joss Stone se mue en murmure sensuel enlevant la dimension sexuelle que Sylvia Robinson donnait à la version originale. L’album se termine sur « Then You Can Tell Me Goodbye », un sublime guitare-voix où cordes et chœurs donnent une dimension de doux envole vers les cieux. Ici, point de puissance vocale, Joss Stone prouve à merveille qu’elle maitrise aussi bien une technique en douceur qu’en envolée lyrique. Un murmure qui termine « The Soul Session Volume 2» en délicatesse.
Avec ce sixième album studio, Joss Stone affirme sa place dans le paysage des grandes voix de notre siècle. Pris individuellement, « The Soul Session Volume 2» est un bon album. Mais une simple comparaison, le place à un niveau inférieur au volume 1. Pas d’erreur vocale ou de choix de reprise. Peut-être est-ce le choix des arrangements qui n’ont pas réussi à souligner suffisamment la qualité soul du répertoire choisi par Joss Stone ou peut-être est-ce la magie des débuts qui a disparu. Difficile de se prononcer.
Performance vocale ne rime par nécessairement avec puissance vocale. Si certaines chanteuses tombent (trop) souvent dans le piège du « cri » pour tenter de prouver qu’elles savent chanter alors que le contraire est la vérité, d’autres maitrisent une performance vocale rimant avec délicatesse et puissance vocale. Au rayon des voix soul, une jeune anglaise à l’allure de hippie a réussi à dompter ces deux aspects. Depuis ses débuts, Joss Stone a envouté ses auditeurs par sa voix rauque, puissante et délicate à la fois. Alors seulement âgée de 16 ans, elle sort son premier album, « The Soul Session ». Pour ce premier essai, l’adolescente se prête au jeu des reprises et le remporte haut la main en offrant une palette de vie, d’émotions et de beauté vocale. Une petite dizaine d’années et quelques albums plus tard, Joss Stone renoue avec le concept de ses débuts et sort « The Soul Session Volume 2 ».
Les enregistrements et les performances du premier volume étaient dotés d’une telle qualité qu’il était difficile de ne pas appréhender un retour en « reprises ». Comment faire mieux – ou aussi bien – que le lead back « I Fell in Love With a Boy », l’émouvant « Victim of a Foolish Heart », le blues de « Dirty Man » ou le renversant « All The King’s Horses » ?
« The Soul Session Volume 2» commence avec une reprise de Labi Siffre, « I Got the... ». Dès les premières notes, Joss Stone nous révèle que – certes – elle se relance dans le défit des reprises mais qu’elle ne s’enferme pas dans la même ambiance. Sur ce premier titre, elle donne un brin d’intensité à une version originale où la voix était un instrument planant au-dessus des autres. La chanteuse ouvre le bal en s’affirmant bel et bien comme une vocaliste déroutante. Elle transforme un « (For God’s Sake) Give More Power to the People » de Chi Lites très posé en un manifeste où la puissance vocale utilisé ferait rougir Aretha Franklin. Un vrai délice ! Passé le détour dansant « peace & love » de « While You're Out Looking For Sugar », Joss nous emporte dans un brumeux « Sideway Shuffle » où la lointaine trompette semble nous tenir en haleine tel un charmeur de serpent. Une version moins entrainante que la version original de Linda Lewis mais tout aussi intéressante.
Même si elle suggère vouloir se détacher totalement de l’ambiance du Volume 1, Joss Stone renoue avec son ambiance sur quelques titres comme « I Don't Want To Be With Nobody But You », « The Love We Had (Stays On My Mind) » ou encore sur les refrains du très groovy « Stoned Out Of My Mind ». Néanmoins, elle contrebalance cette tendance en allant se réfugier dans des influences plus pop sur « Teardropshttp://www.votreurl.com/va/ici/| » et plus rock sur « The High Road ».
Les dernières minutes de « The Soul Session Volume 2» sont consacrées à une douceur nous permettant un retour à la réalité en légèreté après un voyage aux cascades vocales les plus déroutantes les unes que les autres. Avec « Pillow Talk », Joss Stone se mue en murmure sensuel enlevant la dimension sexuelle que Sylvia Robinson donnait à la version originale. L’album se termine sur « Then You Can Tell Me Goodbye », un sublime guitare-voix où cordes et chœurs donnent une dimension de doux envole vers les cieux. Ici, point de puissance vocale, Joss Stone prouve à merveille qu’elle maitrise aussi bien une technique en douceur qu’en envolée lyrique. Un murmure qui termine « The Soul Session Volume 2» en délicatesse.
Avec ce sixième album studio, Joss Stone affirme sa place dans le paysage des grandes voix de notre siècle. Pris individuellement, « The Soul Session Volume 2» est un bon album. Mais une simple comparaison, le place à un niveau inférieur au volume 1. Pas d’erreur vocale ou de choix de reprise. Peut-être est-ce le choix des arrangements qui n’ont pas réussi à souligner suffisamment la qualité soul du répertoire choisi par Joss Stone ou peut-être est-ce la magie des débuts qui a disparu. Difficile de se prononcer.
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