IAM fait vibrer le Montreux Jazz Lab
Sophia Bischoff - Le 7 juillet dernier, le Montreux Jazz Lab a emporté son public vers l’un des plus importants chapitres de l’histoire du rap français. Retour sur la performance d’IAM.
IAM. Trois lettres qui reflètent beaucoup plus que la simple traduction littéraire de la formule. Au-delà du moyen qu’il représente pour définir qui l’on est, IAM est l’incarnation verbale d’une génération et de la naissance d’un mouvement. Fondé dans les années 80, le groupe fait parti de la pierre angulaire de la culture hiphop en France. Considérés comme de réelles légendes du rap français, et malgré la montagne russe du succès, les membres d’IAM ont su préserver cette image tout au long de leur carrière. Leur recette ? Offrir au public de leur concert ce qu’il attend : leurs classiques et, de ci de là, des nouveautés bercées dans des layettes connues. C’est sur cette formule qu’IAM a abordé son passage au Montreux Jazz Festival, le 7 juillet dernier. Ils auraient pu renier leur mythique « L’Ecole du Micro d’Argent » et n’offrir au public du Lab que les verbes de leur dernier né, « Arts Martiens ». Mais voilà, IAM n’oubli ni ses origines, ni les vers qui l’ont emporté au firmament de leur aventure rapologique.
C’est dans un décor japonais que l’escapade musicale s’est déroulée. Temple en fond et portes de maison de thé pour orner la demeure des DJs. Même dans la scénographie, IAM reste fidèle à l’imaginaire de leur palette. C’est pour cela qu’on pourrait commencer par définir la performance du groupe par « cohérence ». Que ce soit dans le choix des titres, dans la couleur de l’atmosphère ou dans l’évolution de la tension musicale, le groupe avance pas à pas sans emmener le public dans des dérives incompréhensibles. Les nouveaux vers ont une place calculée dans leur set list. Le juste milieu. Ni trop présent, ni trop absent. Dans un mouvement naturel, IAM balance un classique à côté d’une touche de fraicheur. Ainsi, l’auditeur ne tombe pas dans l’overdose de l’excitement, ni dans celui de la découverte. Car le public a beau vanter les mérites et participer à la réussite d’une nouvelle création – voire même l’ériger au sommet –, il ne faut pas oublier qu’il attend et espère toujours vibrer encore une fois sur ces beats qu’il a écouté et adulé des centaines de milliers de fois. Par delà ce subtil équilibre et cette intelligence de choix de set list, IAM maitrise la scène. On aurait pu penser qu’après ces années de route, la fatigue aurait gagné l’âme d’entertainer du groupe marseillais. Mais même lorsqu’un problème technique tente de semer le trouble, rien n’y fait. Les rappeurs sont toujours debout et se produisent comme si c’était la dernière fois. Aujourd’hui comme hier, l’enseigne de « performer » fait parti de la définition de leur histoire. L’écart d’âge, d’origine et de profession s’estompent pour laisser apparaître une entité : la génération IAM. Génération qui fait vibrer ses cordes vocales au rythme du flow aux accents du sud qui brule les planches du Lab. L’atmosphère n’est plus simplement rap. Elle s’est métamorphosée en une communion euphorique reflétant la joie des inconnus et légendes présents au Montreux Jazz Festival. L’instant semble passer à la vitesse de l’éclair. Laissant ainsi l’impression de réussite planer à la sortie du concert. Rien d’étonnant. Tout le monde sait que le temps passe plus vite quand il est agréable.
C’est dans un décor japonais que l’escapade musicale s’est déroulée. Temple en fond et portes de maison de thé pour orner la demeure des DJs. Même dans la scénographie, IAM reste fidèle à l’imaginaire de leur palette. C’est pour cela qu’on pourrait commencer par définir la performance du groupe par « cohérence ». Que ce soit dans le choix des titres, dans la couleur de l’atmosphère ou dans l’évolution de la tension musicale, le groupe avance pas à pas sans emmener le public dans des dérives incompréhensibles. Les nouveaux vers ont une place calculée dans leur set list. Le juste milieu. Ni trop présent, ni trop absent. Dans un mouvement naturel, IAM balance un classique à côté d’une touche de fraicheur. Ainsi, l’auditeur ne tombe pas dans l’overdose de l’excitement, ni dans celui de la découverte. Car le public a beau vanter les mérites et participer à la réussite d’une nouvelle création – voire même l’ériger au sommet –, il ne faut pas oublier qu’il attend et espère toujours vibrer encore une fois sur ces beats qu’il a écouté et adulé des centaines de milliers de fois. Par delà ce subtil équilibre et cette intelligence de choix de set list, IAM maitrise la scène. On aurait pu penser qu’après ces années de route, la fatigue aurait gagné l’âme d’entertainer du groupe marseillais. Mais même lorsqu’un problème technique tente de semer le trouble, rien n’y fait. Les rappeurs sont toujours debout et se produisent comme si c’était la dernière fois. Aujourd’hui comme hier, l’enseigne de « performer » fait parti de la définition de leur histoire. L’écart d’âge, d’origine et de profession s’estompent pour laisser apparaître une entité : la génération IAM. Génération qui fait vibrer ses cordes vocales au rythme du flow aux accents du sud qui brule les planches du Lab. L’atmosphère n’est plus simplement rap. Elle s’est métamorphosée en une communion euphorique reflétant la joie des inconnus et légendes présents au Montreux Jazz Festival. L’instant semble passer à la vitesse de l’éclair. Laissant ainsi l’impression de réussite planer à la sortie du concert. Rien d’étonnant. Tout le monde sait que le temps passe plus vite quand il est agréable.
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