Paléo pt. IV : HipHop and Pop
Sophia Bischoff - Samedi 26 juillet, le Paléo Festival de Nyon a offert à son public une balade entre découvertes et accomplissement sur fond de pop et de hiphop.
Au-delà des stars de la musique qui se produisent chaque jour sur la Plaine de l’Asse, le Paléo offre une place importante aux découvertes. Qu’ils soient au début de leur ascension, inconnu de tous ou qu’ils bénéficient déjà d’une belle renommée au sein de leur communauté musicale, l’évènement nyonais leur offre une tribune d’expression dans un festival qui a plus d’un style dans son sac. Samedi, Students.ch est allé à la rencontre scénique d’une rappeuse qui fait pas mal de bruit dans le milieu : Akua Naru.
Loin du bling bling vulgaire de certaines rimeuses de la scène hiphop actuelle, Akua Naru brille par la force de son verbe et le caractère oscillant entre douceur et force de son flow. La classe ne s’apprend pas et n’est pas le reflet d’un habit, la rappeuse américaine établie à Cologne illustre ceci à merveille. Sur scène, elle se laisse porter par le groove de son groupe, passant en l’espace de quelques mesures d’une ambiance de fête à une passion de révolte. Son hiphop n’est pas révolutionnaire ; il s’inscrit dans la lignée de Common, The Roots ou encore des pionniers A Tribe Called Quest. Mais ceci ne porte aucun préjudice au souffle de renouveau qui gagne le public témoin de sa performance. On sent une Afrique pleine d’espoir, un groove prononcé qui n’a que faire des « qu’en dira-t-on » dans sa musique. On perçoit la beauté féminine se dévoiler derrière un verbe que beaucoup, victimes de leur ego, n’osent associer à une femme. Akua Naru, magnifiquement bercée dans son univers musical en ce samedi paléosien sur la scène du Détour, a conquis un public connaisseur de cette culture qui est la sienne.
Plus tard dans la soirée, la fête s’est principalement partagée entre rimes saccadées et pop électrique en langue de Molière. Le hiphop français a exposé ses talents à l’aide de deux caractères bien contrastés. Alors que Kerry James a enflammé la scène des Arches au rythme de son rap militant, les Casseurs Flowteurs (duo composé d’Orelsan et de Gringe) ont fait vibrer la même scène à l’aide d’une verbe aiguisé et taquineur. Loin des textes engagés qui font souvent la force du rap, les deux français distillent leur journée de glande sur fond d’humour délicieusement acide. Loin les prises de têtes, la prestance scénique d’Orelsan et de Gringe a un reflet d’adolescence rebelle, celle qui se délient des lois pour vivre au jour le jour. Après les vibrations de boombap, place à une chanson française moderne et surprenante avec Julien Doré. Non, nous ne sommes pas face à un énième énergumène du genre sans saveur. Doré s’érige en artiste avec un grand A. Il fait parti de ceux qui vous convaincront au sortir de l’expérience scénique qu’il partage avec vous, peu importe que le cœur de sa musique vous ait touché ou pas. Les planches semblent accueillir son être comme une maison que l’on affectionne. Et Julien Doré les habite comme les plus grands showmen actuels. Passion, caractère, authenticité, culot, le français s’efface au profit de son univers musical offrant ainsi un des moments les plus agréables du paléo cuvée 2014.
Loin du bling bling vulgaire de certaines rimeuses de la scène hiphop actuelle, Akua Naru brille par la force de son verbe et le caractère oscillant entre douceur et force de son flow. La classe ne s’apprend pas et n’est pas le reflet d’un habit, la rappeuse américaine établie à Cologne illustre ceci à merveille. Sur scène, elle se laisse porter par le groove de son groupe, passant en l’espace de quelques mesures d’une ambiance de fête à une passion de révolte. Son hiphop n’est pas révolutionnaire ; il s’inscrit dans la lignée de Common, The Roots ou encore des pionniers A Tribe Called Quest. Mais ceci ne porte aucun préjudice au souffle de renouveau qui gagne le public témoin de sa performance. On sent une Afrique pleine d’espoir, un groove prononcé qui n’a que faire des « qu’en dira-t-on » dans sa musique. On perçoit la beauté féminine se dévoiler derrière un verbe que beaucoup, victimes de leur ego, n’osent associer à une femme. Akua Naru, magnifiquement bercée dans son univers musical en ce samedi paléosien sur la scène du Détour, a conquis un public connaisseur de cette culture qui est la sienne.
Plus tard dans la soirée, la fête s’est principalement partagée entre rimes saccadées et pop électrique en langue de Molière. Le hiphop français a exposé ses talents à l’aide de deux caractères bien contrastés. Alors que Kerry James a enflammé la scène des Arches au rythme de son rap militant, les Casseurs Flowteurs (duo composé d’Orelsan et de Gringe) ont fait vibrer la même scène à l’aide d’une verbe aiguisé et taquineur. Loin des textes engagés qui font souvent la force du rap, les deux français distillent leur journée de glande sur fond d’humour délicieusement acide. Loin les prises de têtes, la prestance scénique d’Orelsan et de Gringe a un reflet d’adolescence rebelle, celle qui se délient des lois pour vivre au jour le jour. Après les vibrations de boombap, place à une chanson française moderne et surprenante avec Julien Doré. Non, nous ne sommes pas face à un énième énergumène du genre sans saveur. Doré s’érige en artiste avec un grand A. Il fait parti de ceux qui vous convaincront au sortir de l’expérience scénique qu’il partage avec vous, peu importe que le cœur de sa musique vous ait touché ou pas. Les planches semblent accueillir son être comme une maison que l’on affectionne. Et Julien Doré les habite comme les plus grands showmen actuels. Passion, caractère, authenticité, culot, le français s’efface au profit de son univers musical offrant ainsi un des moments les plus agréables du paléo cuvée 2014.
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