Janet Jackson x Montreux Jazz Festival
Sophia Bischoff - Dimanche 30 juin, Janet Jackson a offert l’un de ses deux concerts européens de l’été au public du Montreux Jazz Festival.
Aurait-on pu soupçonner la vague de frissons qui a traversé l’Auditorium Stravinski alors que les premières notes de « That's the Way Love Goes » ont raisonné ? Pas d’une telle force.
L’impressionnante carrière de Janet Jackson n’a pourtant rien d’une nouveauté à nos yeux. Ses 37 ans de carrière, 11 millions d’albums vendus, son palmarès de hits et sa position d’une des femmes les mieux payées de l’industrie musicale n’a rien d’un secret à nos yeux. Sa stature d’innovatrice, de leader dans le renouveau du R&B à la fin des années 80, son rôle de porte-drapeau dans l’émancipation du plaisir féminin et des afro-américains ; rien n’est inconnu. Bien plus que « la soeur de », Janet Jackson est celle dont la carrière n’a rien à envier à ses contemporaines. Pourtant, son impact sur la culture pop est trop souvent susurré au lieu d’être revendiqué.
Comme pour invoquer cet impact, ce n’est d’autre que le légendaire Quincy Jones qui s’est chargé d’introduire Janet Jackson. Avec la bienveillance d’un ami de toujours, le producteur évoque l’avoir connu alors qu’elle n’avait que 12 ans. Et, assure-t-il, si une chose n’a pas changé après toutes ces années, c’est la douceur de cet « être humain exceptionnel ». Le cadre est posé, les lumières s’éteignent, l’électricité d’excitation du public foisonne. Radieuse sous sa crinière rousse, l’artiste n’a rien perdu de sa force de performance. Ses pas de danses sont exécutés avec précision et style. Son groove brille. Son sourire et l’affection qu’elle transmet n’a rien d’une fausse joie hollywoodienne. On sent dans ses expressions le bonheur d’une certaine renaissance scénique, celle qui met de côté les années de souffrances psychologiques qui ont été les siennes. Janet Jackson rayonne d’une manière contagieuse qui met du baume au coeur.
Si les heureux contours de son visage marque le Stravinski, si la trentaine de hits distillés souvent trop vite offrent un panel satisfaisant de sa discographie, la perfection n’est pas toujours au rendez-vous. Sa voix semble parfois absente et la durée du concert frustrera quelque peu ses fans. En 1h10 à peine, Janet Jackson a étalé avec un style incomparable ses talents de danseuses et son rayonnement communicatif, mais n’a pas su offrir à ces retrouvailles scéniques le temps qu’elles méritaient pour marquer les coeurs sans ratures. Le moment était court mais l’on aimera plutôt retenir ces frissons venus tout droit des années 90 pour graver dans nos mémoires les derniers mots de Janet Jackson : « Nous avons besoin de plus d’amour ! Je vous aime Montreux, bonne nuit ! ».
Crédit photo : ©Marc Ducrest / Montreux Jazz Festival
L’impressionnante carrière de Janet Jackson n’a pourtant rien d’une nouveauté à nos yeux. Ses 37 ans de carrière, 11 millions d’albums vendus, son palmarès de hits et sa position d’une des femmes les mieux payées de l’industrie musicale n’a rien d’un secret à nos yeux. Sa stature d’innovatrice, de leader dans le renouveau du R&B à la fin des années 80, son rôle de porte-drapeau dans l’émancipation du plaisir féminin et des afro-américains ; rien n’est inconnu. Bien plus que « la soeur de », Janet Jackson est celle dont la carrière n’a rien à envier à ses contemporaines. Pourtant, son impact sur la culture pop est trop souvent susurré au lieu d’être revendiqué.
Comme pour invoquer cet impact, ce n’est d’autre que le légendaire Quincy Jones qui s’est chargé d’introduire Janet Jackson. Avec la bienveillance d’un ami de toujours, le producteur évoque l’avoir connu alors qu’elle n’avait que 12 ans. Et, assure-t-il, si une chose n’a pas changé après toutes ces années, c’est la douceur de cet « être humain exceptionnel ». Le cadre est posé, les lumières s’éteignent, l’électricité d’excitation du public foisonne. Radieuse sous sa crinière rousse, l’artiste n’a rien perdu de sa force de performance. Ses pas de danses sont exécutés avec précision et style. Son groove brille. Son sourire et l’affection qu’elle transmet n’a rien d’une fausse joie hollywoodienne. On sent dans ses expressions le bonheur d’une certaine renaissance scénique, celle qui met de côté les années de souffrances psychologiques qui ont été les siennes. Janet Jackson rayonne d’une manière contagieuse qui met du baume au coeur.
Si les heureux contours de son visage marque le Stravinski, si la trentaine de hits distillés souvent trop vite offrent un panel satisfaisant de sa discographie, la perfection n’est pas toujours au rendez-vous. Sa voix semble parfois absente et la durée du concert frustrera quelque peu ses fans. En 1h10 à peine, Janet Jackson a étalé avec un style incomparable ses talents de danseuses et son rayonnement communicatif, mais n’a pas su offrir à ces retrouvailles scéniques le temps qu’elles méritaient pour marquer les coeurs sans ratures. Le moment était court mais l’on aimera plutôt retenir ces frissons venus tout droit des années 90 pour graver dans nos mémoires les derniers mots de Janet Jackson : « Nous avons besoin de plus d’amour ! Je vous aime Montreux, bonne nuit ! ».
Crédit photo : ©Marc Ducrest / Montreux Jazz Festival
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